Le harcèlement scolaire est de plus en plus fréquent dans les écoles et se produit lorsqu'un enfant ou un adolescent est agressé physiquement et psychologiquement de manière répétée et continue par un élève ou un groupe d'élèves. Agression, intimidation, isolement, menaces, insultes, moqueries et autres attitudes similaires sont des expressions différentes du harcèlement subi principalement par les enfants entre 6 et 17 ans, mais qui comporte une composante importante de violence entre 11 et 15 ans.
Quel sont les types de harcèlement en milieu scolaire ?
La personne qui se livre à du harcèlement le fait pour imposer son pouvoir sur l'autre, par des menaces, des insultes, des agressions ou des humiliations constantes, et ainsi l'avoir sous son contrôle total pendant des mois, voire des années. La victime souffre en silence dans la plupart des cas. L'intimidation leur fait ressentir de la douleur, de l'angoisse et de la peur, à tel point que dans certains cas, elle peut entraîner des conséquences dévastatrices comme le suicide.
Les abus verbaux ou physiques entre écoliers constituent le harcèlement. Il s'agit de brimades systématiques qui se produisent de manière répétée dans le temps, par un ou plusieurs intimidateurs à une ou plusieurs victimes.
Selon les experts, l'intimidation comporte trois éléments clés :
- Un déséquilibre de pouvoir entre l'intimidateur et la victime. Ce déséquilibre peut être réel ou seulement perçu par la victime.
- L'agression est perpétrée par un tyran ou un groupe de tyrans qui ont l'intention de nuire à la victime.
- Il existe un comportement agressif envers la même victime qui se produit de manière répétée.
Quels sont les types d'intimidation ?
Souvent (et malheureusement), plusieurs types de harcèlements peuvent se produire simultanément:
- Harcèlement physique
Il consiste en une agression directe basée sur des coups de pied, des bousculades, des coups avec des objets. Il peut également être indirect lorsqu'il y a de dommages matériels aux biens personnels de la victime ou un vol.
- Harcèlement verbal
C'est le plus courant. Il ne laisse aucune marque physique sur la victime. Les mots ont beaucoup de pouvoir et sapent l'estime de soi de la victime par l'humiliation, les insultes, les surnoms, le dénigrement public, la diffusion de fausses rumeurs, les messages ou appels téléphoniques offensants, un langage sexuel indécent...
- Harcèlement psychologique
Il se fait par des menaces visant à provoquer la peur, à obtenir un objet ou de l'argent ou simplement à forcer la victime à faire des choses qu'elle ne veut pas faire ou ne devrait pas faire... L’envoi de lettres anonymes ou insultes est très répandu parmi les harceleurs mais des moyens d’y faire face sont proposés comme faire appel à un expert graphologue, entre autres, afin d’analyser la personnalité du harceleur.
- Harcèlement social
Il consiste en l'exclusion et l'isolement progressif de la victime. En pratique, les agresseurs empêchent la victime de participer, soit en ignorant sa présence, soit en ne l'impliquant pas dans des activités normales entre amis ou camarades de classe.
Que faire si votre enfant est victime de harcèlement à l'école ?
Les changements de comportement de l'enfant (s'enfermer dans sa chambre, ne pas vouloir manger, être triste tout le temps) et/ou le refus de l'enfant d'aller à l'école ou de rencontrer ses amis peuvent alerter les parents que leur enfant traverse un épisode de harcèlement. Que faut-il faire ?
- Vous devez rester calmes et concentrés même si vous savez que c'est difficile. Vous devez vous contenir et soutenir psychologiquement notre enfant.
- Il est également important d'écouter l'enfant et de ne pas remettre en cause ses paroles.
- Évitez les sentiments de culpabilité parce que vous ne l'avez pas remarqué avant et parce que votre enfant a souffert.
- En aucun cas, vous ne devez faire justice vous-même et faire preuve d'une attitude violente envers l'école ou l'agresseur, si vous connaissez son identité.
- Encouragez l'enfant à signaler la situation à ses professeurs et, si nécessaire, à la police. Pour ce faire, l'enfant doit d'abord être évalué par un professionnel (pédiatre/psychologue) pour voir le degré d'anxiété et l'état mental de l'enfant.
L'intimidation est dure, cruelle et très dangereuse. Elle détruit l'estime de soi et les espoirs de nos enfants. Ce type de pratique ne doit pas rester sans réponse de la part des professeurs ou des parents et doit être puni par la loi.